150 mètres. C’est tout !
1000 mètres, le minimum.
4809 mètres, un premier palier, un rêve…la base !
Je me sent plat, bas, et je regarde en haut. Là-haut, là-bas, ces montagnes, ces reliefs. Si beaux, si près et pourtant si inaccessibles. Si loin de moi, actuellement.
Depuis ma plate région parisienne, où il m’arrive de « monter » – que dis-je – de grimper 150 mètres de dénivelés sur une dizaine de kilomètres, sans non plus avoir une vue si folichonne, je m’exaspère, je rêve, un peu tout à la fois…
1000 mètres c’est ce que je cherche lorsque je quitte quelques jours ma forêt (que j’adore quand même, ne jetons pas tout !), et les premiers sommets se trouvent dans le Jura, d’où je reviens. Les plus près. 1000 mètres ça permet un peu de recul, un peu de rêve, et de jolis paysages.
Les Alpes, Chamonix, le Mont-Blanc. Majestueux, impressionnant, inaccessible. Y courir comme cet été pour profiter de couleurs matinales, ou juste d’y promener en famille. Toujours avoir le toit de l’Europe (presque) en ligne de mire, imaginer ces héros qui le grimpent. Rêver de la vue qu’ils doivent avoir.
La montagne, ça vous gagne. Ils avaient raison. La montagne me manque, la montagne m’obsède. Me sentir tout petit, seul, isolé, me sentir vivre.
Se sentir vivre, loin du quotidien métro/boulot/dodo si morne, si terne. Les années passent, les rêves s’effacent, les regrets, éternels, les choix faits ou à faire, les envies qui évoluent, vont et viennent.
La seule chose que je sais, c’est que j’ai envie d’altitude, j’en ai besoin, c’est vital, et c’est là, là-haut où je me sent bien, où je me sent le mieux. Certains ont besoin de la mer, moi j’ai besoin des sommets. Alors j’en rêve, je profite lorsque je peux, j’essaye de vivre les quelques jours annuels où j’y suis pour en profiter un maximum, et pouvoir enfermer ensuite mes souvenirs.