Hyrox. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais il est possible que cela change assez rapidement, si tant est que les sports indoor et la course à pied vous intéressent.
Qu’est-ce que l’Hyrox ?
Concept né en Allemagne en 2017, il s’agit d’une course hybride, mêlant course à pied et workout fonctionnels. Mais à l’inverse du crossfit qui essaye de surprendre les participants lors de chaque compétition, et intègre des mouvements issus de la gymnastique et de l’haltérophilie, l’Hyrox propose un concept bien plus simple mais tout aussi éprouvant :
Vous allez en effet courir 1km, et réaliser 1 workout. Le tout 8 fois. Vous pouvez retrouver mon article qui expliquait le concept de l’hyrox.
Hyrox Paris 2023, première incursion en France
Ce 11 novembre, se déroulait le premier évènement à Paris, Porte de Versailles, avec plus de 3000 participants attendus. Je m’y préparais depuis cet été, car lorsque la course fut annoncée, ma salle de sport Metabolik nous a proposé d’y participer en team de 4 : la course peut être faite en solo ou femme, en duo H/H, F/F ou mixte, et en team H ou mixte.
M’étant bien entraîné (je reviendrais sur mon training spécial Hyrox dans un futur article), et à la suite de divers aléas ou imbroglios, je me suis retrouvé inscrit sur l’épreuve solo homme et en team. Oui, 2 fois sur la même journée, même si en team on partage le job en 4 (à l’inverse du duo ou seuls les workouts sont partagés).
3 jours avant la compet, les heures de passage sont annoncées, ce sera 11h50 pour ma part. Idéal, je pourrais me rendre tranquillement porte de Versailles, sans stress, pour profiter de l’ambiance à fond.
Mes petites affaires préparées la veille, bien nourri, bien dormi, je pars de chez moi et arrive au fitness Park Hyrox : l’ambiance est de feu, les duo hommes ont commencé depuis un moment, et on voit les concurrents courir autour du « stade » monté dans cet endroit plutôt réservé aux salons habituellement (le Made In France est d’ailleurs juste à côté).
Pas mal de monde fait déjà la queue pour récupérer la puce, aller se changer et déposer son sac dans les vestiaires. Cette avant course est plutôt sympa et permet de prendre la température. Vers 11h30, je me rends dans la zone d’échauffement, pour me chauffer, et tester entre autres le skierg, que je n’avais jamais touché auparavant, ou le sled à 150kg. C’est lourd, ça n’avance pas.
Tous les participants ont l’air super fort, j’espère pouvoir suivre le rythme, c’est le moment où tu te remémores tes derniers excès de fromage ou autre…
Départ: run, puis se lancer sur les workouts
5mn avant le départ de notre vague, on se retrouve dans un sas, avec un décompte. 5mn, 3mn, 2mn. Puis une vidéo Hyrox, et on se retrouve à 1mn, puis les 10 dernières secondes, tout le monde s’élance sur la piste où de nombreux autres participants tournent déjà. C’est motivant de les dépasser, on à l’impression d’aller vite. Ces premiers tours sont importants, il ne faut pas se cramer mais en même temps on est pas là pour cueillir des champignons.
Au bout de 2 tours, je rentre dans la zone In pour effectuer mon 1er workout, le Skierg : je n’en ai jamais fait, mais ce n’est pas compliqué. J’essaye de tenir le rythme, il faut faire 1000m, et le juge te dit de repartir quand c’est fait. Je repars, même si je vois que pas mal d’autres concurrents sont allés plus vite. Bon, ce n’est que le début.
Lors de mon tour suivant, je remarque à côté de mon nom sur le panneau d’affichage « Pénalité +5mn » : visiblement, il fallait faire 3 tours lors du premier départ, j’en ai loupé 1, ce n’était pas très clair et j’ai suivi d’autres participants qui ont fait de même mais ne m’ont pas semblé avoir cette pénalité. Bon, c’est pas grave, de toute façon je ne suis pas là pour taper un score ou jouer la victoire.
Second workout, celui que je craignais le plus, le push sled : un traineau de 152kg à pousser sur 4×12,5m. Le cœur monte à fond, l’effort est intensement cardio, mais ça passe. Ce n’est que le début, mais je suis content de l’avoir passé. Le workout suivant me plaisait plus.
1km de course et j’y arrive donc, 3ème workout, le pull sled. Cette fois, on va tirer un traineau de 102kg, avec une corde. Je m’y étais entraîné, avec (je pense) le bon poids. Mais là, il ne bouge pas. J’ai un mal de chien, c’est un calvaire. Des étoiles dans les yeux, j’essaye de le faire avancer, le juge me poussant (merci les juges !), et après un temps interminable j’arrive enfin à terminer les 50m, et repars. C’est plus compliqué de redémarrer !
Le quatrième workout est aussi assez craint de tous les participants, puisqu’il s’agit des Burpees broad jump. Tu connais les burpees ? (un squat, on envoie les pieds derrière, on fait un pushup puis on remonte en sautant). Et bein là tu dois faire des burpees mais en sautant vers l’avant sur…80m…c’est long cardio, la distance est énorme (et pourtant, les burpees j’en bouffe !). Repartir courir après ça est aussi une épreuve !
Première moitié terminée, 4 km et 4 workouts pour être finisher
J’ai enfin passé la moitié des épreuves, la suivante sera plus simple et va me servir de récup. Il s’agit de 1000m à faire en rameur. Je ne met pas trop d’intensité, je fais le job. Je repars courir vers mon épreuve « fétiche ».
Et oui, le sixième workout est avec des kettlebells, le Farmer carry : il faut marcher/courir sur 200m avec 2 kettlebells de 24kg. Ca tire sur les avant bras, mais c’est un exercice que je fais très souvent (même si pas assez longtemps). Ca permet là aussi de se reposer les jambes et le cardio, et repartir pour l’avant dernier kilomètres est assez simple.
Arrive ensuite l’une des autres épreuves plutôt crainte, les lunges (fentes), avec un sac de 20kg sur le dos, sur 100m. Il faut toucher genoux à terre lors de chaque mouvement, et on ne va pas se mentir, c’est dur, surtout après 6km de course et les épreuves diverses et variées qui viennent d’être accomplies. Mais en y allant tranquillement, ça passe. Par contre, repartir après ça est juste impossible. Les jambes sont dures, je commence à être claqué. Mais il ne reste plus qu’une épreuve, et celle que je craignais le plus (avec ou après le push sled).
L’enfer des wall balls pour terminer
Huitième et dernière épreuve, les wall ball. Simple sur le papier, il s’agit de faire 100 squats et lancer sur une cible située à 3m de haut une wallball de 6kg. Une horreur. Pourtant je m’y étais entraîné, je les enchaînais pas 25 ou 20. Mais là, impossible d’en faire + de 10. Et 5 à partir de 50. Je n’avance pas. Si tu ne descends pas assez, No rep. Si tu ne touches pas la cible, No rep. Mon juge est intransigeant (en même temps c’est le jeu), mais super motivant par ailleurs. Je mets 10mn, plus jamais je ne toucherais une wall ball de ma vie !
Enfin, je termine le dernier lancé, et me précipite (si on peut dire ça comme ça) sur la ligne d’arrivée. 1h40, +5mn de pénalité. Score pas ouf, j’aurais aimé faire autour de 1h30, mais ça permettra de savoir ou mettre les efforts pour progresser.
Et puis même si beaucoup étaient bien plus forts que moi, je me dis que ça reste quand même une course au niveau assez relevé. Je reste cependant déçu du temps passé au pull sled et aux wall balls (ainsi qu’aux burpees dans une moindre mesure). Par contre, assez content de mon rythme de course, entre 5mn/km, et 5mn30/km. Je doublais pas mal de concurrents, et c’était assez motivant surtout quand tu viens de subir un workout !
La récup avant d’enchainer la seconde course, en team
Place à la récup express, car je dois le faire en team le soir. J’ai des débuts de crampes, je suis hs, et je n’ai vraiment plus envie de courir…
Je profite de ma pause pour passer au salon Made In France, manger un sandwich, quelques cookies, et retrouver les copains qui vont arriver. En vrai, je suis dans le dur, le bruit devient oppressant, mais bon, l’ambiance est ouf !
C’est sympa de retrouver les 3 teams de la salle, je raconte ma course tandis qu’une copine est en train de la faire, elle aura moins d’une heure pour enchainer ensuite en team. C’est mon idole !
Second départ, le même job mais divisé par 4
18h50, nous nous sommes re-répartis les rôles, je devais faire le pull sled et le farmer carry, mais j’ai tellement mis de temps au sled que je l’échange contre les burpees. Mon coéquipier est content, moi aussi.
Je ferais mes 2 épreuves à un bon rythme de course, rythme correct sur les 2 workouts, même je suis vraiment rincé. Par grave, c’est sympa en équipe, on se motive. On termine en 1h22 je crois, tout le monde content d’avoir terminé (et une de nos équipes à vraiment performé en 1h10).
L’after sera sympa !
Un bilan bien sympa
J’ai vraiment adoré cette première compétition de ce type ! L’ambiance est de folie, et c’est hyper bien organisé. C’est une grosse machine, avec ses fans, la « Hyrox Family » qui n’hésitent pas à se déplacer dans le monde entier pour participer aux différentes épreuves. L’inscription coûte autour de 99€, il faut ensuite rajouter photos (qui sont top), ravito très succinct, pas de quoi manger, ni de goodies. Mais bon, on fait ça pour le sport, et j’espère avoir l’occasion d’en refaire. En tout cas, Paris 2024 sera noté dans mon agenda, en attendant, vous pourrez essayer à Bordeaux le 27 avril 2024 !
[…] l’occasion d’en faire – et le coût reste important -cependant j’ai fait une séance avant l’Hyrox de Paris.Je suis aussi adepte des douches froides, et quand j’en ai l’occasion du combo sauna + bain […]
[…] l’être, qui fait beaucoup de sport, et prépare de temps à autre des compétitions comme un Hyrox par exemple, le mode athlète de la BC-401 est conçu pour vous. Il ajuste les mesures en tenant […]