La mobilité urbaine, on en parle de plus en plus. Beaucoup de personnes doivent utiliser de nombreux transports pour se rendre au travail, les trajets domiciles/travail étant de plus en plus longs, de plus en plus loin.
Je parlerais dans cet article de mon expérience en région parisienne car c’est là où je vis et donc ce que je connais, plutôt bien, habitant dans ce qu’on appelle la grande couronne, où le bout du monde pour les parisiens.

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Se déplacer dans la Grande couronne
Entre voiture et transports en commun
Pour me déplacer de chez moi à mon lieu de travail, j’ai 2 possibilités :
- La voiture : entre 1h et 1h30, le stress de conduire dans les bouchons, trouver une place, le coût et surtout la pollution. On oublie.
- Les transports en commun : 1h10 quand ça se passe bien. Mais obligation de rajouter un moyen de transport pour me rendre à la gare. Mix de transports (vélo-train-RER-pieds) assez dépendants des nombreux problèmes de la SNCF notamment. Mais globalement pas cher, tranquille et rapide.
Autour de ces transports en commun, il va falloir rajouter les transports annexes, pour se déplacer du domicile à la gare, dans Paris intra-muros. C’est ça la mobilité urbaine !
Le vélo comme première alternative
J’utilise beaucoup le vélo : je laisse mon vélo à la gare de mon village, située à 2km de mon domicile (où il y a de moins en moins de place), puis soit je prends un Velibs à Paris (ceci était avant le changement d’opérateur). Où je reprends un RER en arrivant à Paris. Puis je marche. Beaucoup de changements, avec pour les transports en commun retards et soucis réguliers.

Gobee Bike : le fiasco
De plus, avec les grèves qui risquent d’être suivies sur les trois prochains mois, et des obligations de papa qui vont m’obliger à prendre ma voiture pour déposer les enfants à l’école puis aller à la gare où on ne peut pas se garer, j’ai dû trouver un plan B au vélo, et mon choix s’est porté sur une trottinette électrique.

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Outre le fait que j’avais envie de m’amuser un peu, j’ai trouvé que la trottinette était un bon compromis, qui me permettra de l’emmener dans le train et aller rapidement à mon travail. De plus, avec les soucis de Vélib, et les autres prestataires de vélo comme Gobeebike (dont je vous avais parlé lors de leur arrivée) qui ne sont pas bien, et arrêtent, se déplacer dans Paris peut être vraiment compliqué et long des fois, si il n’y a pas de ligne de métro dans la bonne direction. Et on ne peut pas tout le temps courir !
Comment choisir sa trottinette électrique
Quand on arrive dans le monde des trottinettes électriques, on commence pas voir les prix (de 700 à 1500€ en boutique et de l’autre côté des marques souvent chinoises bien moins chères comme Xiaomi qui propose l’excellente M365 pour – de 350€ sur Gearbest), et surtout des tas de machines différentes : des grosses, des petites, des types de pneus et roues différentes, batteries plus où moins longues, etc…voilà ce que j’ai regardé pour me faire mon avis, et les points sur lesquels être attentifs afin de faire le meilleur choix. Attention, mon choix – dont je vous parlerais par la suite – est personnel, en fonction de votre utilisation ce ne sera pas forcément le même, mais l’idée est de justement vous faire votre propre idée !

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La première chose à vous demander est donc : pourquoi est-ce que je veux une trottinette électrique ? Quelle sera son utilisation ? Où et comment ? A partir de ces questions, vous aurez le choix entre de nombreux modèles, et pour les classer, voici les points à observer.
L’autonomie de la trottinette
Important: aurez-vous besoin de la trottinette ponctuellement, ou alors régulièrement ? Pour faire 2km ou 30km ?
Regardez bien l’autonomie annoncée (souvent optimiste – à prendre en compte), par rapport à votre poids. Certaines trottinettes électriques sont optimales pour un poids autour de 70kg, donc plus vous serez lourd, moins vous pourrez parcourir de kilomètres !
Globalement, je vous conseille d’aller sur des modèles ayant une autonomie de 20 à 40km. En dessous vous devrez la recharger tout le temps, et vous serez très limités. N’hésitez pas à aller consulter des tests de trottinettes électriques.
Les pneus
Il existe 2 systèmes de pneus: les pneus classiques qui se gonflent, et les pneus pleins (en plastique ou en gomme). Les pneus pleins ne crèvent pas, mais sont moins confortables et s’usent (si votre trottinette n’a pas d’amortisseurs, ça peut vite être désagréable). Et ils glisseront facilement sur sol mouillé, surtout les lisses.
Les pneus classiques seront plus agréables, confortables, mais il y aura un risque de crevaison plus important…
La taille des roues aura aussi son importance, plus elles seront grandes plus vous serez agiles pour grimper des trottoirs par exemple car la trottinette devrait être plus stable.
La vitesse de la trottinette
A quoi bon lâcher un vélo avec lequel vous allez pouvoir rouler entre 15 et 20km/h si votre petite trottinette ne va pas plus vite ? Et rapidement ?
Regarder les vitesses de pointes de la machine, mais essayez également de vous renseigner sur le temps qu’elle peut mettre pour l’atteindre, et si son autonomie – dont je parlais au dessus – est à pleine vitesse. Si vous avez de grandes lignes droites, peu importe la nervosité de la trottinette, mais si vous devez souvent jouer de l’accélérateur, c’est une donnée à prendre en compte.
Globalement, les trottinettes ne peuvent aller au delà de 25km/h (vitesse autorisée par la réglementation), vérifiez déjà qu’elle puisse les atteindre.
Le poids de la trottinette et son encombrement

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Pour la transporter plus ou moins facilement, le poids est assez important: si vous devez prendre les transports en commun par exemple, une trottinette légère sera très pratique, pour la porter et en terme d’encombrement (imaginez-vous la ranger quand le métro/RER est bondé).
A l’inverse, si vous ne prenez pas de transports, peu importe, une trottinette plus lourde sera plus confortable et certainement plus puissante (avec une batterie plus grosse). Les poids vont de 7,5kg (pour les plus légères mais ce n’est pas la majorité), à 10/12kg pour la moyenne, jusqu’à 16kg environ pour les plus grosses et lourdes. Attention aussi à la trottinette trop lourde que vous ne pourrez pas utiliser si vous tombez en panne de batterie…
Enfin, la taille du plateau à son importance, car si vous devez faire des trajets assez longs, il sera plus agréable d’avoir de la place pour poser ses pieds correctement.
Les détails pratiques pour un meilleur confort
Vous avez trouvé à peu près le type de modèle qui vous convenait, maintenant c’est le moment d’aller voir les options qui existent pour vous rendre les trajets plus confortables. Si un modèle micro sera très peu fourni (pour le gain de poids et d’encombrement), les modèles plus gros et classiques pourront avoir des options assez sympa.
Tout d’abord le freinage: est-ce qu’il faut freiner avec le pied en le posant sur l’arrière de la trottinette, est-ce un frein électronique de décélération, ou alors des freins à disques ?
Ensuite l’éclairage : la trottinette possède-t-elle des feux avant, feu de stop ?

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Un tableau de bord avec la vitesse à laquelle vous roulez ? D’autres informations ? Est-elle facile à démarrer, sécurisée ?
Certains modèles possèdent des options d’assistance de conduite, comme des régulateurs de vitesse, très pratique.
En cherchant on trouve de nombreuses petites options plus ou moins intéressantes, que je m’efforcerais de remonter lorsque j’aurais l’occasion de tester certains modèles.
En attendant, j’espère avoir été assez complet et que mes conseils pour bien choisir sa trottinette électrique vous aideront !