Mi-octobre, nous y sommes.

Il y a un peu plus de 3 mois, Polar me proposait de tester la nouvelle montre Cardio-GPS la M430, en me préparant au Marathon des Causses lors du mythique Festival des Templiers, auquel je voulais participer depuis pas mal d’années.

36km et 1650m de D+, réputé technique, des paysages de folie autour de Millau, il allait falloir bien préparer tout ça !

Si j’ai couru en moyenne une trentaine de km par semaine durant toute l’année, j’avais fait peu de dénivelé jusqu’au mois de juin, ou ce manque fut criant lors de mon weekend découverte dans le domaine trail des Portes du Soleil. Du kilomètre vertical, des belles sorties en montagne avec des champions, et j’ai senti ce manque, moi qui faisait à cette période beaucoup de route et des petites distances. Peu de sorties longues, peu de dénivelé. On le paye cash !

J’ai donc essayé de reprendre l’entraînement en prenant cette donnée en compte, et juillet /août ont été bien intensifs avec plus de dénivelé, de kilomètres et de sorties longues.

En Suède je me suis bien amusé avec une belle côte et quelques 400m de dénivelé que je pouvais faire assez facilement; puis ce fut la Bretagne et ses chemins le long de la mer, le GR 34, cassants mais bien comme il fallait.

Une sortie aux 25 Bosses cependant avortées au bout de quelques kilomètres aurait due me mettre la puce à l’oreille et me faire réfléchir, mais ce ne fut pas le cas.

Le calvaire de l’Impérial Trail de Fontainebleau

J’arrivais donc confiant début septembre avec une période d’affutage pour l’Imperial Trail de Fontainebleau, mon premier objectif: 40km et 1200m de D+, cassant, similaire dans la technicité à ce que j’aurais à endurer lors du Marathon des Causses.

Cependant, ma course s’est mal passée, balayant les certitudes : 7h pour parcourir ces 40km, et surtout des crampes assez énormes aux mollets, aux cuisses, durant plus de 20km. Un calvaire.

J’avais pourtant fait attention, m’étais bien hydraté, fait gaffe à mon alimentation avant et pendant la course. Mais cet échec m’a fait gamberger, surtout les deux semaines suivantes, lorsque je n’arrivais pas à récupérer : fatiguée latente, pourtant une semaine après le trail, sans courir, lorsque je m’y suis remis j’avais l’impression de repartir de zéro. Chaque sortie de 10km me faisait mal aux jambes, des crampes et douleurs se faisant à nouveau sentir. Autant vous dire que le moral était au plus bas, je ne le voyais vraiment pas participer aux Templiers dans cet état.

Mais j’ai persévéré dans l’entraînement et la récupération, équation difficile.

Ne pas courir plus de 3 fois et conserver un kilométrage, difficile, ainsi qu’une cure de vitamines (j’y reviendrais dans un article futur), et cette semaine enfin je me sent bien et prêt.

En effet, une belle sortie de 20km en forêt en début de semaine à rythme très tranquille, pas de douleurs, et plutôt en forme. Et l’envie d’y être, alors que j’étais vraiment en totale démotivation la semaine précédente.

Des petits runs assez courts sur tapis avec un peu de fractionné et de dénivelé, un peu de PPG, et réfléchir à ma stratégie de course.

Je pense en effet que les causes de mes dernières sorties catastrophiques étaient dues au fait d’être parti trop vite. En effet lors de la sortie aux 25 Bosses qui s’était mal terminée, et de l’Imperial Trail, je suis à chaque fois parti avec des amis Traileurs, de bien meilleur niveau que moi. Parti trop vite, cassé trop vite.

Au Marathon des Causses, il y a 3 premiers kilomètres roulants puis une énorme montée de 500m, avant d’une belle partie semblant moins dénivelée. J’en tiendrais compte, et on verra sur place, j’essaierais surtout de profiter des sublimes paysages des Causses !