Je n’aime pas regarder derrière, penser au passé et je suis rarement nostalgique. Les gens qui sont tout le temps insatisfait – et toujours à dire « c’était mieux avant » -, qui pensent sans cesse à leurs bons moments passés comme si le présent n’était qu’à jeter, et pour qui un « bon » futur même pas envisageable m’énervent…rester dans l’instant, pour l’éternité, c’est plutôt la manière dont je fonctionne.
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Cependant, ce samedi je me suis pris une grosse claque avec un retour de presque 15 ans en arrière. Des flash-back sur ces années passées, et depuis des réflexions sur la manière dont ma vie aurait pu être si…d’ailleurs des souvenirs surtout positifs alors que tout n’était pas rose, c’est marrant comme la mémoire peut-être sélective !
Cela fait environ 20 ans que je suis le groupe de rock français Eiffel et son chanteur (aussi en solo) Romain Humeau. J’adore ce qu’il fait, tant d’un point de vue musical que ses textes, ciselés au millimètre. J’ai pu voir un nombre incalculable de concerts, mais cela faisait un moment que je n’y étais pas allé, et j’avais suivi de bien loin ses dernières tournées. Un petit concert par album, c’est bien peu quand il y a 15 ans j’en faisais une dizaine par tournée.
Eiffel, Maroquinerie, 15/01/2007 : j’y étais (Aucune idée de la personne ayant pris la photo)
Mais parler du groupe en lui même n’est pas le sujet de cet article, même si je ne peux que vous dire d’aller écouter, acheter et partager du Eiffel !
Non, samedi soir durant le concert, et après, c’est plutôt le plaisir de partager de bons moments, de retrouver certains de ces fans, devenus amis pour ceretains, potes pour d’autres, que l’on retrouvait lors de chaque concert à l’époque, chaque semaine des fois, lors de rassemblements « ahuris » parfois, des moments échangés avec les artistes aussi, qui m’ont tant manqués, me manquent et me sont revenus dans la tronche.
Retourner en arrière c’est se remémorer des souvenirs de ces périodes de ma vie, bons ou mauvais. C’est des découvertes, des histoires d’amour, des voyages au bout de nulle-part, ou un concert dans la pampa de France devenait une aventure, des heures passées sur les forums, qui ont depuis été remplacés par Facebook…
Toujours à la Maroquinerie, même date
Bref quand je repense à tout ça, je me dis que j’étais heureux à l’époque. Oh j’étais encore étudiant la majorité du temps, puis jeune entrant dans la vie active. Les soucis, la pression, n’étaient pas les mêmes, j’étais jeune et insouciant. J’avais encore quelques cheveux et pas de barbe.
En couple heureux d’abord, puis célibataire malheureux un peu, j’ai toujours pu y aller, m’amuser, profiter de ces moments qui sont désormais dans une petite case de mes souvenirs.
Depuis ma vie a changée, et je regarde ce temps heureux avec nostalgie, une pointe de jalousie sur mon ancien moi qui était libre…
J’avoue que je m’étais rarement replongé de cette manière dans le passé, malgré le fait de toujours aimer et écouter Romain et Eiffel…
L’impression d’en être déjà arrivé à l’avant dernière personne (c) Shutterstock.com
L’éternité de l’instant, cette chanson qui ouvrit le set, titre de son premier album solo, portait ce soir bien son nom…et je n’ai eu qu’à sécher mes larmes en repensant à ces moments, innombrables et bien loin désormais…
Ne perdez pas votre temps, et profitez de la vie !
Quand ta vie évolue…as a bird (c) Shutterstock
